Thomas Kempeneers, présentation du Directeur du Phare
Le Phare, nouveau pôle culturel et touristique de la Ville d’Andenne, est un lieu unique de par son architecture, mais aussi de par sa proposition. Ce bâtiment des années 30, magnifiquement réhabilité, rassemble en effet l’Office du Tourisme, la Bibliothèque et l’Espace Muséal d’Andenne (EMA). À la tête de ce lieu multiculturel : Thomas Kempeneers, Directeur du Phare.
Thomas, pourrais-tu te présenter ?
Je suis avant tout un passionné de culture au sens large : livres, patrimoine, théâtre, etc. Je pratique aussi la céramique et l’écriture, en amateur. Je joins donc au Phare l’utile à l’agréable ! J’aime non seulement découvrir de nouvelles œuvres, de nouvelles connaissances sur le monde, mais il m’est essentiel de contribuer à amener d’autres personnes à les rencontrer, à les apprécier. Je conçois la découverte comme un dialogue où la voix de chacun mérite d’être portée.
Quel a été ton parcours professionnel ?
Après mes études d’histoire, j’ai suivi une formation spécialisée universitaire en muséologie, mais c’est vers le secteur des centres culturels que mes pas m’ont conduit, déjà dans des postes de direction, tout d’abord à Bastogne, puis à Waremme. Ce secteur se situe au carrefour de toutes les actions culturelles, qu’elles soient dirigées vers l’éducation permanente, le patrimoine, les arts vivants, ou les arts plastiques. Les centres culturels sont de vrais « couteaux suisses » de la culture, extrêmement polyvalents. J’ai pu ainsi me frotter à une foule de réalités du monde artistique et culturel, avec des acteurs professionnels, associatifs et citoyens, tous munis de besoins et de désirs différents. Une vraie école de la souplesse et de l’adaptabilité !
Quel a été ton intérêt pour Le Phare ?
J’ai pris goût au rassemblement d’acteurs provenant d’horizons divers, pour les mener à la construction partagée d’un projet commun. Il n’y a rien de plus enrichissant que de constater à quel point le travail collectif change tout un chacun, et mène à de nouvelles conceptions de nos réalités, et de la culture. Le Phare est un véritable défi de ce point de vue, et nécessite des adaptations et des réflexions permanentes de la part de chacune des parties. Ce processus ne se limite certainement pas à un rassemblement d’institutions qui se côtoieraient au sein d’un bâtiment : l’objectif général du Phare est bien de l’ordre du 1+1+1+1 = 5. Pas 4. Le petit plus, c’est l’intelligence collective, rassemblant les institutions, mais aussi leurs partenaires.
Quel regard portes-tu sur ta fonction de Directeur de ce nouveau pôle touristique et culturel ?
Un Directeur n’est plus, depuis bien longtemps, une personne qui donne des ordres et reste perché dans ses hauteurs. Il doit provoquer le débat, le nourrir, l’encadrer, et ensuite permettre à toute une équipe de comprendre les décisions qui auront été prises. Il faut partager les réalités tant des équipes que des publics et des partenaires, comprendre, analyser, écouter, et porter vers des directions qui permettront soit de synthétiser les réponses aux besoins, soit d’ouvrir vers de nouvelles solutions. Et, surtout, maintenir des portes grandes ouvertes sur l’avenir, les développements futurs !
Un dernier mot sur la culture ?
Des personnes bien plus intelligentes que moi ont tenté de définir la culture, avec plus ou moins de bonheur. Aucune de ces tentatives ne m’a jamais satisfaite. Cela tient sans doute au fait que la culture, étant comme la vie même, en perpétuelle évolution, et impalpable, ne peut être circonscrite. Elle ne tient pas dans une boîte, sous peine de dépérir. Et il n’y a qu’un moyen de la rendre réelle : il faut la partager.